Mal du pays

Mal du pays

 

Sur les rives d’Euphrate, auprès de Babylone,

Nous pleurions en rêvant au pays de Sion.

Nous avions suspendu, dans notre affliction,

Nos harpes et nos luths aux branchage de l’aulne.

 

Hélas, les serviteurs de la ville félonne

Voulaient qu’en leur chantant nous les divertissions.

Comment chanterions nous sous leur oppression

Lorsqu’en terre ennemie la joie nous abandonne ?

 

Garde-moi, bon Seigneur, d’oublier Morija,

De la sainte cité me détourner déjà !

 

Jérusalem ! Ô ville où Dieu règne en silence !

Quand reverrai-je enfin brûler sur ton autel

Les offrandes choisies pour ton Maître éternel ?

Ô renaître en Sion dans ta douce présence !

 

Châteaudun, 10 avril 2009

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