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Lama sabachtani

Lama sabachtani

 

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Tu méprises mes plaintes et tu t’es détourné.
Je t’appelle le jour, j’invoque ta puissance.
La nuit, point de repos, où est ma délivrance ?
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

 

Tu délivrais nos pères au fond de la souffrance ;
Ils trouvaient un refuge en ta magnificence.
Ils n’étaient pas déçus quand ils criaient à toi
Et tu les consolais en réponse à leur foi.
Tu délivrais nos pères au fond de la souffrance.

 

Et moi je suis un ver cramoisi transpercé.
Je ne suis plus un homme, d’opprobre terrassé.
Tous ricanent de moi, m’accablent de blasphèmes :
Recommande ton âme à Yaveh, puisqu’il t’aime !
Et moi je suis un ver cramoisi transpercé.

 

Ô ne t’éloigne pas quand proche est la détresse !
Toi qui m’avais conçu, formé avec adresse.
Alors que nul ami ne vient me secourir.
Ne m’as-tu pas aimé, veux-tu me voir mourir.
Non, ne t’éloigne pas quand proche est la détresse !

 

Des taureaux de Basan me rodent tout autour.
Les fauves affamés rugissent alentour.
Des molosses cruels les longs crocs me déchirent.
D’infâmes scélérats contre ma vie conspirent.
Des taureaux de Basan me rodent tout autour.

 

Comme l’eau qui s’écoule, ainsi s’enfuit ma vie.
Mes os sont desséchés comme argile pétrie.
Comme la cire en moi je sens fondre mon cœur. 
Tandis qu’autour de moi persiflent les moqueurs.
Comme l’eau qui s’écoule, ainsi s’enfuit ma vie.

 

Ils ont percé mes mains, mes pieds ils ont cloué.
Mes os sont disloqués et mes muscles roués.
Mes hardes se partagent en un concours inique,
Au sort et au hasard disputent ma tunique.
Ils ont percé mes mains, mes pieds ils ont cloué.

 

Éli, Éli, Éli, lama sabachtani !
Accorde-moi, grand Dieu, ton secours infini.
Ne m’abandonne pas, je te confie mon âme.
Garde-moi de l’épée, du fer et de sa lame.
Éli, Éli, Éli, lama sabachtani !

 

 

Châteaudun, 11 février 2009

 

Note : Notre Seigneur Jésus, sur la croix, s’est écrié en araméen, sa langue maternelle : « Éli ! Éli ! lama sabachtani ! » Ces paroles correspondent au début du Psaume 22 : Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ?

 

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