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Piques 51 à 60

51 - Meublé pour pas cher

Une grosse pointure des Assemblées de Dieu, dont je tairais le nom pour m’éviter un procès en diffamation, avait la réputation d’être très exigeante envers ses stagiaires, ce qui signifie qu’il en a viré un bon paquet.

« J’en avais un qui avait acheté un fauteuil, » expliquait-il un jour aux élèves de l’école biblique, potentiellement ses futurs stagiaires.

« Mais pourquoi tu as acheté un fauteuil ?

– Eh bien !… pour méditer… comme Butler. »

La possession d’un fauteuil étant manifestement un signe de paresse et la paresse étant, comme chacun sait, l’un des sept péchés capitaux, le sort du stagiaire était réglé comme du papier à musique.

« On a jeté le frère mais on a gardé le fauteuil, » conclut le maître.

Le Rieu de Condé, 7 janvier 2016

52 - À la tienne !

Au temps glorieux du réveil, les églises pentecôtistes n’avaient pas les moyens d’acheter ou louer des bâtiments et devaient le plus souvent célébrer leur culte dans des bistros.

Un frère avait pris l’habitude de venir bien avant l’heure de la réunion et de s’enfiler une bière ou deux en attendant. Quand il voyait les autres frères qui commençaient à arriver, il prenait congé de la compagnie.

« À la prochaine, les gars ! Je m’en vais en pousser une. »

Le Rieu de Condé, 7 janvier 2016

53 - N'avoue jamais

« N’avoue jamais, jamais, jamais, jamais, jamais.
N’avoue jamais que tu l’aimes. »

C’est le début d’une chanson de Guy Mardel, pour les nostalgiques des sixties.

Il y avait une brouette qui traînait dans le préau de l’école. C’était une occasion rêvée, pour mon copain et moi, de faire un peu les imbéciles. L’instituteur de surveillance, ce jour-là, s’appelait Girodeau, lequel Girodeau, nous ayant surpris au beau milieu de nos acrobaties, distribua à chacun des deux une solide paire de gifles.

Le temps d’une récréation, nous nous étions vengés en bâclant un pastiche :

« N’avoue jamais que tu es monté sur la brouette,
Car le père Girodeau, etc, etc… »

Le tube ! À la récréation suivante, nous chantions notre chanson à qui voulait l’entendre. Nous aurions dû nous faire payer.

« Tu peux nous la rechanter ta chanson ?

– N’avoue jamais que tu es monté sur la brouette,
Car le père Girodeau…
 »

Mes copains rigolaient tout ce qu’ils savaient. Je me suis retourné discrètement : le père Girodeau, il était debout derrière moi, les bras croisés, l’air furibard.

« Euh !… Oui… bon… voilà voilà ! »

54 - "C'est bon pour la santé…

…tous ces produits traités. » (Pierre Perret)

Quand j’étais petit, on me disait : « Il faut manger la peau des fruits, c’est là-dedans qu’il y a toutes les vitamines ».

Quand je suis devenu grand, on m’a dit : « Il ne faut pas manger la peau des fruits, c’est là-dedans qu’il y a tous les pesticides. »

55 - Dehors !

Taubira pas d’éteindre la lumière en partant.

56 - Les gens du nord

Jipépé a dit au journal de treize heures que, s’il y a plus de morts sur les routes dans le nord qu’ailleurs, c’est parce que les gens fument du haquique et qu’en plus ils sont tout le temps bourrés.

C’est le nord, mon petit, c’est le nôôôôrd !

57 - Tous des fainéants

La Cour des comptes, qui ferait bien d’apprendre à compter, a osé déclarer que si la Stepo marche si bien, c’est parce que les facteurs n’en font pas une rame. C’est bien connu : « Pététés — petits travaux tranquilles » !

Un facteur travaille au moins cinquante heures par semaines pour être payé trente-cinq. Il gagne 1500 euros en fin de carrière. En plus de son métier, il doit maintenant relever les compteurs de gaz, porter le pain aux mamies, bientôt il va aussi descendre les poubelles.

Moi, je donne rendez-vous au guignol qui a perdu cette belle occasion de se taire dans n’importe quel bureau de poste à six heures du matin. On lui donnera une sacoche et un équipement de survie, et s’il n’est pas rentré à vingt-trois heures, on appelle la Police.

58 - L'ami Randole ne décolère pas.

Les gens du nord sont des poivrots et les facteurs sont des fainéants. Alors, vous imaginez, quand on est facteur dans le nord !

59 - Mon Bilan

J’ai voulu être un grand prédicateur comme Spurgeon : je prêche.

J’ai voulu être un grand musicien comme Berlioz : je joue de la musique.

J’ai voulu être un grand écrivain comme Balzac : j’écris.

J’ai donc réussi ma vie, modestement.

60 - Vachement fastoche !

C’est facile de faire une ballade. Je commence par écrire le mot « Prince », après, le reste vient tout seul.

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