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J’avais quatorze ans lorsque m’est venu le désir de devenir écrivain. Je me suis essayé au théâtre, à la poésie, au roman, j’ai commencé beaucoup de choses et en ai achevé très peu.

Il est remarquable que les enfants qui disent : « Quand je serai grand, je serai cosmonaute », placent la barre beaucoup plus bas quand ils deviennent adultes. Ce fut mon cas. Moi qui me voyais déjà publié chez Gallimard et qui imaginais mon buste de bronze entre celui de Molière et celui de Victor Hugo, j’ai dû apprendre la modestie, et surtout, prendre conscience de ma médiocrité.

Réalisant que je n’avais aucune chance de réaliser mon rêve, j’ai commencé à glisser dans une dépression qui m’a conduit à la tentative de suicide.

C’est au terme de ce déclin que j’ai rencontré Jésus-Christ et l’ai accepté comme Sauveur. C’était en juillet 1978. J’avais alors vingt-quatre ans.

J’ai rapidement réalisé que je devais servir le Seigneur, mais pas comme écrivain, car j’avais autrefois surestimé mon talent. J’ai donc voulu devenir pasteur. J’ai suivi une formation dans une école biblique, qui se situait alors à Bièvres.

En 1984, j’ai épousé Josiane, native de la Réunion, et nous avons eu trois enfants.

Le Seigneur n’a pas permis que je le serve, comme je l’avais d’abord souhaité, dans un ministère « officiel », à plein temps, mais il m’a appris à me satisfaire d’un service bénévole dans le cadre d’un projet d’implantation. Après avoir exercé le métier de facteur dans l’Eure-et-Loir, j’écoule ma retraite dans le Hainaut, tout près de la Belgique.

J’avais totalement abandonné mon projet de devenir écrivain. Ce n’est qu’au bout de trente ans que m’est venue l’idée de composer une saynète, puis une deuxième. C’était reparti !

Ma série de romans, « Sylduria », est le fruit de plusieurs années de travail. C’est l’histoire d’une jeune princesse rebelle et bagarreuse qui s’enfuit du royaume de Syldurie, après avoir délesté son père de sa « part d’héritage » pour aller mener à Paris la vie dont elle rêvait. De sa suite à l’hôtel Georges V à son carton boulevard Rochechouart, la chute sera rapide. Heureusement, elle se souviendra de la parabole du fils perdu. Transformée par l’Évangile et devenue reine de ce curieux royaume balkanique, elle n’est pas au bout de ses aventures qui prendront fin à la parousie.

Malgré le soin porté à la relecture et à la correction, il est fort possible que mes textes contiennent encore des fautes d'orthographe ou de typographie. Merci de me les signaler.

Les textes et les photos sont sous copyright 2010 Lilianof

Avec les Ecrivains Publics de wallonie Picarde :

Le 5 juin à la librairie Apollos,

Rue du Delta 3

Le 21 avril à l'EPE,

chaussée de Wavre 880

Le 6 avril au Bis Trop

La médiathèque de Vieux-Condé ne sera pas fermée. Seules les parties du bâtiment qui posent des problèmes de sécurité seront fermées au public.

Entre plume et marais - Wiers (Peruwelz)

Avec l'Harmonie de Condé sur l'Escaut et l'Union musicale de Vicq.

Le "Messager" rassemble en deux volumes les contenus de Rendez-vous à Golgotha" et "Exhorte en instruisant". De nouveaux chapitres y ont été ajoutés, d'autres suivront.

C’est un vendredi tout à fait comme les autres, un après-midi à Jérusalem. Pourtant les places et les rues bénéficient d’une animation particulière, jusque dans les faubourgs de la ville et le long d’un pénible chemin pierreux qui conduit au sommet d’une colline dénudée appelée « mont du Crâne ». La foule se presse et s’agite de chaque côté de la voie comme attendant le passage d’un cortège.

Sur leur passage, les commentaires des curieux vont bon train :

« Le premier, il paraît qu’il a tué sa femme.

– Ah ! Bon ? Et le grand brun à côté, qu’est-ce qu’il a fait ?

– C’est un bandit de grand chemin.

– Et l’autre, celui qui a une couronne d’épines sur le front ?

– Lui ? Au fait, je n’en sais rien.

– Il faudrait poser la question à Pilate. C’est lui qui l’a condamné. Il doit bien savoir. »

Eh bien ! Justement, le gouverneur Ponce-Pilate n’en sait pas davantage.

« Que pensez-vous de la Bible ?

– Ben… C’est Jésus-Christ, à la fin de sa vie, il a fait son autobiographie.

– Et vous ?

– C’est un livre d’histoire, ça raconte la vie de Moïse, de Jésus, tout ça…

– Et vous ?

– C’est de la mythologie, elle tente d’expliquer par de légendes ce que la science ne pouvait pas encore prouver, les origines de l’homme, tout ça…

– Et vous ?

– C’est la parole de Dieu.

– Qu’est-ce que ça veut dire : “parole de Dieu” ?

– Ben… »

« Ouvrons la porte. Nous entendons d’abord des coups étouffés et de profonds soupirs. Entrons. Nous trouvons au milieu de la pièce une adolescente baignée de sueur, les mains enveloppées de gros gants de boxe, frappant avec fureur un sac rempli de sable qui vole dans tous les sens et qui, pourtant ne lui a rien fait. Vous n’aimeriez pas vous trouver entre ses poings et le sac ? – Moi non plus. »

Scandale à la cour de Syldurie ! Lynda, princesse insolente et bagarreuse, part à l’aventure et débarque à Paris après avoir délesté son père de ses royales économies. De sa suite à l’hôtel Georges V à son carton boulevard Rochechouart, la chute sera brutale. Est-ce la mort ou la vie nouvelle qui l’attend au bout d’un quai de métro ?

« N’aie pas peur, tu ne souffriras pas. La balle va traverser ton cerveau à la vitesse supersonique. Et comme le tien est particulièrement mou, ce sera encore plus rapide. »

Devenue reine de Syldurie, Lynda ne s’est pas assagie pour autant. Elle devra continuer à se battre pour son idéal. Elle devra aussi faire face aux complots ourdis par le sinistre marquis de Kougnonbaf et par Sabine, la magicienne.

« Vous êtes plus grands que Jésus-Christ, vous êtes les disciples de Samantha Low. Samantha n’aime pas les agneaux, elle n’aime que les lions. »

Tandis qu’en Allemagne, une secte mystérieuse et sa redoutable prophétesse se préparent à conquérir le monde, qu’à Paris, Aïcha est livrée à une intense lutte intérieure, la Syldurie entre dans une crise politique et spirituelle. Comptant la régler par sa propre force, Lynda sera vaincue et captive. Trouvera-t-elle la voie de la délivrance ?

« Écoute-moi bien, petite sauterelle ! La Loire, elle passe à Tours et à Orléans, Point c’est tout ! Personne ne sait d’où elle vient, ni où elle va. Et un bon conseil, ma jolie, évite de soulever ce genre de question, si tu ne veux pas que je te fasse interner en hôpital pychia... pychia... chez les dingues. Est-ce que c’est compris ? »

Entraînés par accident dans les abîmes de la Loire, deux adolescents, Sigur et Félixérie, découvrent un étrange empire privé de lumière, où la musique et l’écriture sont interdites.

D’où vient Zoé, cette étrange captive de douze ans dont les cheveux éclairent comme le soleil ? Parviendra-t-elle, avec l’aide de ses deux amis, à vaincre le dictateur, le géant Thanatos, maître des ténèbres ?

« Eh bien ! un tueur dépressif ! Ça manquait à ma collection ! Donc, tu ne sais pas où sont Judith ni O’Marmatway. Tu ne sais pas où est Zoé, et en plus tu braies comme un âne. Ça ne nous avance pas tellement, tout ça. Et ton copain, celui qui t’a aidé à enlever la fille. Lui non plus, tu ne sais pas où il est ?

– Vutith l’a tefentu. Il ne ferfait plus à rien et il en fafait trop.

– Elle l’a tefentu ?

– Tefentu. Une palle tans la tête.

– Ah ! Descendu ?

– Oui, f’est fa. Tefentu. »

Dans ce cinquième volet de la  série « Sylduria », le monde de Zoé rejoint celui de Lynda. Toute la terre est livrée à Thanatos et à sa cruelle maîtresse, Judith. Seule la Syldurie et sa courageuse reine, résistent à l’empire des ténèbres.

« La Syldourie et le Khemed sont dis pays amis. J’ti donne la pitroule, autant que t’en vô. T’en vô combien, de la pitroule ? J’ti dimande mime pas di pougnon. Jiste ine toute pitite chose : la cathidroule, t’inlive li staties, li zicones, tout ça, et pis, elle s’appilera pli cathidroule sinte Fidorova, elle s’appilera mousquie Émir Abdallah Ibn Achmed Saïd Omar Mustapha Ben Kalish Ezab. Ci pas chir.

– Rien que ça ? C’est que… ça risque de provoquer un choc culturel.

– Pas de mousquie, pas de pitroule ! »

Tournant historique pour la Syldurie, devenue République. Jusqu’où ira l’orgueil de Dimitri Plogrov, son jeune président, qui projette de reconstruire la tour de Babel pour atteindre Dieu et le détrôner ?

« Alors ? Racontez-moi ! Que vous a-t-elle fait de si diabolique, cette maudite reine de Syldurie ?

– Ma malédiction ! Ma… ma… ma plaie ! elle me l’a renvoyée, sous la forme d’une… d’une trompette. Oui maître. C’est comme je vous le dis ! D’une trompette !

– D’une trompette ? Dites-moi, cher ami, n’est-ce pas plutôt de la flûte que vous auriez abusé avant de venir me voir ?

– D’une trompette ! Et le plus épouvantable, c’est qu’elle jouait la sonnerie au mort.

– Qu’avez-vous donc mangé hier soir ?

– De la choucroute.

– Eh bien voilà ! De la choucroute ! Il ne faut plus manger de choucroute le soir. C’est trop bourratif, trop lourd à digérer. Ça vous a donné des cauchemars.

– Je n’ai pas rêvé. J’ai vu une sorte d’entonnoir doré dans le ciel, et ça jouait de la trompette, et puis c’est devenu tout noir, et ça a pris la forme d’un cor de chasse, et ça faisait un bruit horrible, on aurait dit Arno quand il chante. »

Ce dernier épisode Sylduria nous fera découvrir les charmes de la Wallonie tout en nous dévoilant le vrai visage de Dimitri Plogrov.

Johnny. Qu’est-ce qu’un lusophone ?
— Un lusophone ? C’est… Comment dirais-je ? Ah ! Que c’est comme une grande clarinette, sauf que c’est jaune et que c’est tordu aux deux bouts.
— Andouille ! Un lusophone, c’est une personne qui parle portugais. Paméla. Qu’est-ce qu’un cor de basset ?
— C’est une personne qui a de tout petits bras et de toutes petites jambes.
— Ravissante idiote ! Un cor de basset, c’est un pibouic.
— Un pi quoi ?
— Une grande clarinette.

Imaginons Johnny, Vanessa et Paméla (en personne) s’affrontant dans une joute intellectuelle sur un plateau de télévision.

Un recueil de courtes comédies, par référence à Anton Tchékhov qui a écrit neuf pièces en un acte.

Oh ! Quel effroi ! Quel désarroi !
Rames brisées ! Voile arrachée !
S’engouffrent les flots dans le bois trépané
Des navires éperonnés.
Les victimes damnées
Dans le gouffre abîmées...
Cette nuit-là, t’en souviens-tu ?
Le Cran-aux-Œufs, tel un fétu,
Brisa des huguenots la fragile nacelle.
T’en souviens-tu, Mauprat, forgeron d’Audresselles ?

Claire est une jeune fille sauvée d’un naufrage. Élevée par le forgeron Mauprat, elle découvre ses racines dans un livre mystérieux trouvé avec elle. Elle devra aussi découvrir le terrible secret du forgeron.

L’arrivée en Syldurie d’un couple déjanté au verbiage incompréhensible met la reine Lynda dans tous ces états. Parviendra-t-elle à éviter la guerre contre le roi Joufflu ?

« J’ai dit trois mois, camarade Moïsséiev. Pas un jour de plus. Le quinze juillet, vous me donnerez votre réponse. Le seize juillet, vous serez communiste, ou vous serez mort. »

• La grappe de raisin 

Accusé d’un crime affreux, le pasteur Traube agonise dans un goulag du Kazakhstan. Le déroulement de la scène mettra en lumière l’innocence du condamné et les machinations du KGB. 
Drame en 3 actes, inspiré de faits réels. 
 

• Vania Moïsséiev 

De source, officielle, le soldat Moïsséiev est mort accidentellement noyé, en mer Noire. Comment se fait-il alors que son corps portait des marques de brûlures ? 
Pourtant, les persécutions les plus sévères n’ont jamais entamé la foi du jeune Ivan qui voyageait dans l’espace avec les anges. 
Drame en 4 tableaux inspiré de faits réels.

?« N’aie pas peur, tu ne souffriras pas. La balle va traverser ton cerveau à la vitesse supersonique. Et comme le tien est particulièrement mou, ce sera encore plus rapide. »

Trois comédies en cinq actes qui ont servi de base à la suite romanesque « Sylduria ».

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« À m’aimer, bel enfant, je saurai vous réduire.
– Un œuf, mon pauvre ami, allez vous faire cuire. »

Le général Naaman, héros national de Syrie, ne s’est pas fait un ami de Nazar, le Grand Prêtre de Rimmon, qui l’a maudit.
Frappé de lèpre, Naaman est voué à la déchéance la plus brutale. Suivra-t-il le conseil de Léa, la jeune esclave, et rencontrera-t-il le prophète Élisée qui détient le secret de sa guérison ?

Zakan tombe amoureux de Myriam, la fille du brigand Jephté, qui a hérité du tempérament de son père. S’aimeront-ils jusque sur le bûcher ?

Le jeune Manassé a promis à son père Ézéchias d’être un roi fidèle et juste, mais, délaissant le conseil du prophète Ésaïe, il suivra la voie de la magicienne Judith. Mal lui en prendra.

« Ce preux chevalier a bravé mille périls pour venir vous délivrer, et cela mérite bien une petite baise sur le front.

– Et puis quoi encore ? Je n’en ai rien à cirer, moi, de ce mec ! Qu’il aille se faire voir ! »

Tout le monde reste comme deux ronds de flan. Lancelot essaie de rattraper le coup :

« Souffrez, Madame…

– Je n’ai rien à vous dire, et d’ailleurs, je me casse ! »

Guenièvre file dans sa chambre et claque la porte.

Une parodie de la trilogie chevaleresque de Chrétien de Troyes.

Les voilà tous les deux sur un divan confortable, corps contre corps, parlant d’amour. Jef ne pense plus qu’à une chose : le moment où sa convoitise serait enfin satisfaite. Un bruit de vaisselle brisée dans la cuisine l’arrache à ses charnelles rêveries.

« Qu’est-ce que c’est ?

– Ce n’est rien. Les esprits sont parfois turbulents, mais on s’y habitue.

– Et ça arrive souvent ?

– Assez, oui. Quand ce n’est pas la vaisselle, ce sont les chaussures ou les bibelots qui volent dans la maison.

– Quand le diable s’invite chez toi, il est pire que Séraphin Lampion.

J’écoutais Carmen pour au moins la centième fois. C’est l’histoire d’un homme déchiré entre deux femmes dont l’une est franchement sympathique et l’autre une vraie chipie.

Et si l’histoire se passait maintenant ? Et si Carmen habitait quelque part entre Mons et Tournai ? Et si Don José s’appelait Jef van de Mollenbeek ? Et si l’on pouvait se passer du toréador ? Et s’il n’y avait pas de coup de couteau à la fin ? Et si c’était avant tout une histoire d’amour ?

Bien entendu, je vais y ajouter une bonne pincée de sel de la terre, n’en déplaise aux pontifes de la déesse Laïcité.